Laurent Garcia photographe: IPON

Pascal, moniteur au club de judo de ma commune, m'a demandé de réaliser des photos lors des séances d'entraînements. Je traite le sujet comme un reportage photos, avec ma propre vision, celle d'un novice,de la discipline.
C'est donc avec une méconnaissance totale de ce sport que j'assiste au premier entraînement. Je découvre une discipline basée sur l'effort et le respect, dirigée d'une main de maître par Pascal. C'est dans des conditions de travail difficiles que je réalise ce reportage. En effet, d'une part la faible luminosité du lieu rend très compliquée les prises de vues et d'autre part, la salle n'étant pas assez grande, je n'ai pas assez de recul, du coup, je me retrouve pratiquement sur le tapis avec les combattants. Mais cette proximité me permet d'être au coeur de l'action et de mieux comprendre ce qu'il s'y passe.
Après avoir assisté à deux séances et réaliser une multitude de photos, Pascal m'invite à une compétition de ligue où Stéphanie et Gaelle participeront. Etant habitué à d'autre sports, plus populaires, je suis surpris de voir autant de monde et d'entouthiasme lors de cette manifestation.
Les combats sont courts mais intenses. Pour Gaelle, ce n'est qu'une simple formalité. D'après Pascal, sans forcer son judo et avec très peu d'entraînements, elle a tout de même gagné. Pour Stéphanie, ce sera plus compliqué. Malgré ses efforts, notamment pour perdre du poids et ainsi passer dans la catégorie des moins de 55 kilos, elle ne gagnera pas. Ce petit bout de femme m'a impressionné par son courage et sa détermination. Elle m'a aussi touché lorsqu'elle éclate en sanglots à l'issu de son dernier combat. La victoire est certainement belle mais il peut se dégager beaucoup plus d'émotions lors d'une défaite. C'est pour cela que je consacrerai une page à Stéphanie.